La pénurie de main-d’œuvre nuit à la capacité du secteur de la construction à stimuler une croissance encore plus forte pour le Canada
Les plus récentes données de recensement de Statistique Canada, diffusées en novembre dernier, ont confirmé la valeur de la construction comme l’un des trois grands secteurs qui stimulent la croissance de l’emploi dans l’économie canadienne. Pourtant, de graves pénuries de main-d’œuvre empêchent le secteur de la construction de contribuer davantage à l’économie et à la qualité de vie des Canadiens.
Alors que les données de recensement ont révélé qu’il y avait 9,2 % plus de travailleurs de la construction en 2021 par rapport à 2016, soit un total de 1,3 million de Canadiens employés dans le secteur, il y a plus de 93 000 postes vacants que l’industrie a du mal peine à combler à l’échelle nationale.
Les gouvernements sont conscients de la valeur des investissements dans les infrastructures, mais ils ont été lents à répondre à l’appel à l’action lancé par l’industrie concernant les problèmes de main-d’œuvre. Compte tenu du vieillissement des infrastructures, de la nécessité d’écologiser nos bâtiments, nos ponts, nos routes et nos réseaux d’égouts et d’investir dans des infrastructures de santé et de commerce, l’Association canadienne de la construction (ACC) a proposé plusieurs initiatives visant à rebâtir la main-d’œuvre du Canada dès MAINTENANT. L’ACC a notamment exhorté le gouvernement fédéral à moderniser les politiques d’immigration du Canada, à collaborer avec les provinces et les territoires pour s’assurer que la concordance des compétences correspond bien à celles des différentes juridictions et à actualiser le Programme des travailleurs étrangers temporaires.
Toutes ces initiatives doivent être guidées par un plan national d’infrastructures à long terme, qui continue d’être lamentablement insuffisant.
Les données de Statistique Canada ont également révélé que le nombre de personnes en âge de travailler titulaires d’un certificat d’apprenti dans les métiers clés de la construction en 2021 avait diminué comparativement à cinq ans auparavant. On s’attend à ce que la demande de métiers spécialisés augmente au cours de la prochaine décennie à mesure que les baby-boomers partent à la retraite, et l’industrie travaille fort pour attirer les femmes, les nouveaux Canadiens, les Autochtones et d’autres personnes dans les métiers.
L’ACC a demandé au gouvernement fédéral d’éliminer la partialité qui existe dans le système actuel de points d’immigration et d’accorder plus de points aux candidats qui ont de l’expérience dans les métiers ou comme manœuvres en construction. Nous travaillons également avec d’autres partenaires sur l’initiative du Service canadien d’apprentissage, un programme fédéral offrant des incitatifs financiers aux petits et moyens employeurs qui embauchent et forment de nouveaux apprentis de première année dans 39 métiers désignés Sceau rouge. Ce programme apportera un soutien aux employeurs désireux d’embaucher des apprentis et de promouvoir les métiers spécialisés en tant que carrière de premier choix pour les jeunes, les femmes, les peuples autochtones, la communauté LGBTQ+, les immigrants et les travailleurs étrangers.
Compte tenu de l’ambitieux plan de croissance post-COVID qui a été mis en place, y compris les investissements fédéraux dans les infrastructures, les rénovations qui renforcent la résilience climatique et les travaux d’entretien essentiels, l’ACC continuera à faire pression sur le gouvernement afin qu’il prenne les mesures qui s’imposent pour développer la main-d’œuvre dont nous avons besoin maintenant.
Pour de plus amples renseignements sur les efforts de l’ACC en matière de défense des intérêts, veuillez envoyer un courriel à Louis-Philippe Champagne, directeur des relations gouvernementales, à [email protected].